C’est fait, le pétrole brut en République démocratique du Congo peut être exploité. Mais il a fallu que les preneurs dans le secteur pétrolier se manifestent dans un processus d’appels d’offres d’attribution des blocs comme le veut la loi. C’est ainsi que le chef de l’Etat Félix Tshisekedi a procédé ce jeudi 28 juillet, au lancement officiel d’appels d’offres d’attribution des 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers à Kinshasa, capitale de la RDC.
Dans son discours pour lancer le processus, Félix Tshisekedi a laissé entendre qu’il est temps d’améliorer les conditions des vies de la population, en exploitant les ressources naturelles mis à la disposition du pays. « Nous ne devrions plus nous contenter de célébrer indéfiniment les potentielles ressources naturelles dont est doté notre pays. Il nous revient de les exploiter afin qu’elles concourent à la réalisation de l’objectif primordial qui est celui de l’amélioration des vies de nos populations, » a-t-il indiqué.
Pour rassurer les organisations internationales qui craignent une mise à mal de l’écosystème, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a insisté sur le fait qu’il est impérieux d’appliquer les textes qui régulent le secteur, notamment la loi de 2015 ainsi que le décret de 2016 qui régissent le secteur des Hydrocarbures en RDC, en définissant les conditions d’octroi des permis requis pour l’exploitation des ressources pétrolières et gazières, qui en réalité dormaient sous un sol sur lequel vivent les populations extrêmement pauvres.
Pour Tshisekedi, ce lancement est le témoin de la volonté de la RDC à mettre ses potentialités au service du développement, ceci dans un contexte où les ressources fossiles, le pétrole brut et le gaz, sont replacées au centre des enjeux mondiaux, de paix et de stabilité en raison de conflit russo-ukrainien, qui a causé une instabilité remarquable dans ce secteur sur le marché international. Plusieurs convives, notamment des pays membres de l’Organisation des producteurs de pétrole ont répondu présents à cette cérémonie. La RDC, selon les chiffres disponibles, regorge de plus ou moins 20 milliards de barils de pétrole dans son sous-sol.
Emille Kayomba