Le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, est attendu ce jeudi à l’Assemblée nationale pour présenter un projet de loi crucial : la programmation 2025-2029 portant sur la réforme de la Police nationale congolaise (PNC).
Ce texte, couvrant une période de cinq ans, prévoit un investissement ambitieux de 2,3 milliards de dollars américains. Il s’inscrit dans la volonté du gouvernement de refonder en profondeur les capacités opérationnelles et institutionnelles de la PNC, dans un contexte où les défis sécuritaires intérieurs demeurent nombreux et complexes.
Selon les grandes lignes du projet, cette réforme vise à renforcer le cadre institutionnel de la police, à professionnaliser les forces de l’ordre, et à garantir une meilleure redevabilité dans l’exercice de leurs missions. Parmi les mesures phares figurent le recrutement et la formation de 90 000 nouveaux policiers, la mise à la retraite progressive de 10 000 agents entre 2027 et 2028, ainsi que l’acquisition d’équipements modernes.
Le texte prévoit également un vaste programme de construction et de réhabilitation des infrastructures policières sur l’ensemble du territoire national, afin de rapprocher les services de sécurité des populations et d’améliorer les conditions de travail des agents.
Le gouvernement justifie cette réforme par la nécessité d’adapter la police congolaise aux nouvelles réalités sécuritaires et aux standards internationaux en matière de gestion des forces de sécurité. Il s’agit notamment de doter le pays d’une police républicaine, mieux formée, plus respectueuse des droits humains et plus efficace dans la prévention et la lutte contre la criminalité.
Ce projet de loi sera soumis au débat parlementaire dans un climat d’attention particulière. La réforme de la PNC figure en effet parmi les engagements majeurs du gouvernement en matière de gouvernance sécuritaire, conformément aux orientations fixées par le Président Félix Tshisekedi.
Les prochaines étapes seront scrutées de près, tant par les élus que par la société civile et les partenaires internationaux de la RDC, alors que le pays aspire à renforcer l’État de droit et la confiance entre les forces de l’ordre et les citoyens.
La rédaction de b-onetv.cd