Masisi (Nord-Kivu) – Kalehe (Sud-Kivu), dimanche 19 janvier 2025. Une nouvelle vague de violence éclate dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), alors que les combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC), appuyées par leurs alliés, et les rebelles du M23/AFC s’intensifient. Depuis la matinée du samedi 18 janvier, les affrontements ont repris autour de la localité de Ngungu-Kasake et sur l’axe Bitonga, dans le groupement Mupfunyi Shanga, en territoire de Masisi (Nord-Kivu). Ces hostilités se sont prolongées tard dans la nuit, rapportent des sources civiles locales.
Selon des témoins, les combats se seraient déplacés vers le territoire voisin de Kalehe, au Sud-Kivu, notamment sur l’axe Kashovu-Lumbishi. Dimanche matin, des mouvements de rebelles ont également été signalés sur les axes Changugu-Ziralo et Lumbishi-Ruzirantaka, semant la panique parmi les populations locales. Face à la progression des combats, des centaines de villageois de Kashovu, Luzirantaka, Nganjo, Lubono et Lumbishi ont abandonné leurs foyers. Nombre d’entre eux ont trouvé refuge à Tushunguti, dans le groupement de Ziralo, tandis que d’autres ont fui vers Numbi, dans la chefferie de Buhavu, à Kalehe.
Le porte-parole militaire au Nord-Kivu, le lieutenant-colonel Guillaume Njike, s’est abstenu de tout commentaire, soulignant que cette situation dépasse son ressort. La société civile, tant à Masisi qu’à Kalehe, exprime son inquiétude face aux conséquences sécuritaires et humanitaires de ces affrontements. Les acteurs locaux de Kalehe appellent à un renforcement urgent des dispositifs de sécurité pour contenir la progression des rebelles vers le Sud-Kivu.
Pendant ce temps, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), des notables rapportent un désengagement progressif des rebelles du M23 dans plusieurs localités. Des groupements comme Bambo, Tongo, Bukombo et Gihondo, situés dans la chefferie de Bwito, sont désormais sous le contrôle des combattants Wazalendo, alliés des FARDC. Cette situation souligne une escalade inquiétante des tensions dans la région, avec des conséquences majeures pour les populations civiles. Les autorités et les forces armées congolaises sont confrontées à un défi urgent : restaurer la sécurité et empêcher la crise de s’étendre davantage.
La rédaction de b-onetv.cd