Ils sont en tout 82, ces candidats dont les suffrages obtenus ont été annulés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). La décision de la Centrale électorale a été rendue publique ce vendredi 05 janvier 2023. Ces candidats aux élections législatives nationales, provinciales ainsi que municipales sont accusés d’être les auteurs des actes de violence, de vandalisme et de sabotage perpétrés à l’endroit des électeurs, du personnel de la CENI, de son patrimoine et du matériel.
« Cette décision a été prise sur pieds des articles 29, 30 et 31 de la Loi organique n° 13/012 du 19 avril 2013 portant organisation et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante telle que modifiée et complétée à ce jour donnant pouvoir à la CENI de se saisir et être saisie de toute question généralement quelconque relevant de sa compétence et en délibérer, notamment de toute violation des dispositions législatives et réglementaires régissant les élections par les autorités politico-administratives, les partis politiques en compétition, les candidats, les électeurs, les observateurs et les témoins, » lit-on dans un communiqué de presse de la CENI.
Parmi ces 82 candidats, il y a aussi des personnalités publiques qui ont pignon sur rue dans la classe politique congolaise, mais aussi certains ministres en fonction et parlementaires. L’on peut cité Gentiny Ngobila, Evariste Boshab, Collette Tshomba, Kin-Kiey Mulamba, Jeannot Binanu, Charles Mbutamutu, Nsingi Pululu, Didier Mazenga, Justin Kalumba Mwana Ngongo, Antoinette Kipulu, Nana Manuanina…Tout en signalant que d’autres enquêtes de la Commission ad hoc de la CENI sont en cours dans les circonscriptions de Budjala (Province du Sud-Ubangi), de Bomongo et de Makanza (Province de l’Equateur), la centrale électorale a également annoncé l’annulation des élections législatives nationales et provinciales dans les circonscriptions électorales de Masimanimba en Province du Kwilu et de Yakoma en Province de Nord- Ubangi.
Il faut rappeler par ailleurs que bien que dans leurs rapports toutes les Missions d’observation électorale ont convergé sur le fait que les opérations de vote s’étaient bien déroulés en général, elles ont aussi soulevé des cas d’irrégularités. C’est à ce titre que la CENI a pris des sanctions rendues publiques ce jour.
Emille Kayomba