L’ancien président de l’Assemblée provinciale du Maniema, Makonga Toboka Iki Claude, est désormais dans le viseur de la justice congolaise. La plénière du mardi 20 mai a adopté sa mise en accusation, une décision prise par les députés provinciaux dans un souci de transparence et de redevabilité dans la gestion des affaires publiques.
Selon les explications du rapporteur de l’organe délibérant, Papy Omeonga Tchopa, cette procédure judiciaire vise à permettre que lumière soit faite sur les faits reprochés à l’ex-président et à établir un précédent en matière de reddition de comptes pour les responsables de l’administration provinciale.
La chute de Makonga Toboka Iki Claude a commencé le 7 mai dernier, lorsqu’il a été destitué au cours d’une plénière houleuse. Sur les 19 députés présents, 18 ont voté pour sa déchéance. Les griefs retenus contre lui sont graves : spoliation présumée d’un bien immobilier de l’État situé dans la commune de Mikelenge, appropriation illégale d’une partie du cimetière de Kabokabolongo, détournement présumé de fonds destinés à la réhabilitation de la résidence officielle du président de l’Assemblée provinciale, ainsi qu’un comportement qualifié d’irrespectueux envers ses pairs.
Pour tourner cette page, l’Assemblée provinciale du Maniema a élu, le 12 mai, un nouveau président en la personne de Kibungi Mutanga Junior. Ce dernier a été plébiscité à l’unanimité par les 20 députés présents lors de la séance.
Cette affaire marque un tournant dans la gouvernance provinciale du Maniema, illustrant une volonté affirmée des élus de lutter contre l’impunité et d’exiger plus d’éthique de la part de leurs dirigeants.
La rédaction de b-onetv.cd