Avec le développement du numérique actuel, la numérisation du travail dans le fonctionnement des entreprises publiques de l’Etat s’avère indispensable à bien d’egards à en croire plusieurs spécialistes économiques et de l’écosystème numérique. Dans le souci de rendre plus performants les services publics en RDC, le Président de la République a insisté sur le fait que toutes les entreprises publiques devraient en tirer de nombreux avantages en vue d’une gestion transparente et traçable en se digitalisant. «La digitalisation permet d’améliorer les performances des entreprises sur de nombreux indicateurs.» a dit Félix Tshisekedi, au cours de la 45e Réunion du conseil des Ministres qu’il a dirigé en présentiel ce vendredi 18 mars 2022.
Ainsi, le Chef de l’État tient à ce qu’à court terme, toutes les entreprises publiques de l’Etat produisent des «feuilles de route adaptées pour répondre à cet impératif, tout en priorisant ce qui est lié aux finances». La Ministre du portefeuille, avec l’assistance de celui du numérique ont été chargé de s’assurer de la production de ces documents.
«S’agissant plus particulièrement de la Société Nationale d’Electricité et de la REGIDESO, qui ont en commun des problèmes récurrents de trésorerie découlant notamment des nombreuses failles dans leurs processus de collecte et de traçabilit de leurs recettes, le Président de la République a exigé qu’il soit mis en place, d’ici le 31 décembre 2022 au plus tard, un système d’information intégrée. Dans l’optique de répondre aux standards internationaux, pour une meilleure canalisation des recettes et pour mettre définitivement fin au coulage endémique des recettes…» lit-on dans le compte-rendu signé par le Ministre Patrick Muyaya.
Dans sa communication, le Chef de l’Etat s’était aussi intéressé sur la question de la nécessité de l’émergence d’une filière agricole au niveau national.
Félix Tshisekedi a invité «le Gouvernement à impulser et à coordonner la transformation des atouts naturels dont regorgent notre pays, tels que : la disponibilité de 80 millions d’hectares de terres arables, une hydrographie dense pour ne citer que cela ; et d’un point de vue régional, l’expérience avérée dans la production, dans notre pays, du riz, du manioc, des pommes de terre et du maïs, est un signe que ce défi peut être relevé.» a-t-il déclaré . Pour lui, il est possible que le Gouvernement oriente «les achats publics vers les producteurs agricoles locaux, avec comme objectif principal, l’atteinte d’une révolution agro-industrielle nationale.» ce qui répond bien à ses souhaits de la revanche du sol sur le sous-sol, mais aussi que le Congo crée ses propres millionnaires.
Déjà pour l’achat des colis de la fin de cette année, Félix Tshisekedi veut qu’il soit orienté aux producteurs locaux. Pour ça, les Ministres en charge de l’agriculture, de l’économie nationale, du commerce extérieur, du budget et des Finances sous la supervision du chef du Gouvernement sont instruits de mettre en place une commission pour analyser cette possibilité.
Le Chef de l’Etat veut aussi donner un nouveau souffle dans le secteur de transport. Spécialement dans le transport maritime et Fluvial. En ce qui concerne le transport maritime, Félix Tshisekedi veut accroître la capacité de la société Lignes maritimes congolaises (LMC), dans sa participation dans l’industrie maritime internationale et contribuer ainsi efficacement au développement du commerce extérieur du pays. C’est ainsi qu’il a chargé les Ministres du portefeuille et celui de transport, voies de communication et désenclavement à présenter un projet qui va consister « à l’acquisition, à court terme, des navires adaptés au tirant d’eau du port de Matadi, et ; l’acquisition, à moyen terme, des grands navires à mettre en exploitation aussitôt que le premier quai du port en eaux profondes de Banana sera opérationnel.»
Pour le transport fluvial, Félix Tshisekedi veut un plan de relance de ce moyen de transport qui selon ses propos, est le moins coûteux à la tonne-kilomètre transport par rapport à d’autres mode de transport.
Il a chargé le Ministre de transport et celui des finances de proposer, dans un mois, un plan qui doit être axé sur : «Les unités flottantes à réhabiliter composant le parc existant, mais aussi en profiter pour revaloriser l’industrie locale entre autres les chantiers navals de la SCTP et de CHANIMETAL pour la construction des nouvelles unités selon les normes en la matière de manière à desservir à la fois le fleuve et ses affluents ; – La fiabilisation et la sécurisation des voies, notamment par les travaux réguliers debalisage et de dragage, qui passent par la redynamisation de la Régie des Voies Fluviales ; – Le contrôle technique régulier et le respect des normes de toutes les unités flottantes en vue d’endiguer durablement les naufrages et incidents divers qui endeuillent fréquemment le pays ; – Les ports fluviaux à réhabiliter et qui doivent être dotés d’un minimum d’équipementsde manutention; – La suppression des tracasseries aux ports d’accostage et le long de la voie d’eau qui induisent une hausse des prix des produits au consommateur final. » l’on peut lire dans le même document.
Il faut rappeler que ce conseil des Ministres en présentiel à été tenu dans un contexte particulier, marqué par le retour du Président de la République, après un moment de repos à Bruxelles suite à des petits soucis de santé. Ce qui lui a valut des applaudissements des participants de cette 45e réunion du conseil des ministres, en guise de bienvenue.
Émille Kayomba